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The House Guest

Alors qu’il emménage dans son nouvel appartement, Daniel découvre une étrange malle. À l’intérieur se trouvent différentes affaires ayant appartenu au précèdent locataire, et notamment un étrange journal intime et un magnétophone. Alors qu’il fait d’étranges rêves nuit après nuit et que des phénomènes inexplicables commencent à se produire dans son appartement, il découvre que son prédécesseur a vécu lui aussi des événements similaires avant de  se suicider. 

Il était évident que même le confinement en Italie pendant la pandémie de Covid19 n’allait pas arrêter le réalisateur Domiziano Christopharo : obligez-le à rester chez lui et il en profitera pour tourner un film plutôt que de se prélasser dans son canapé en s’adonnant au binge-watching de séries sur Netflix ou Amazon Prime. L’infatigable Italien a donc mis à profit l’enfermement et le temps libre imposés par cette crise sanitaire pour donner naissance à The House Guest, un métrage prenant pour décor son immeuble et surtout son appartement.

Comme à son habitude Domiziano intervient à tous les postes : producteur, réalisateur, directeur de la photographie, responsable du maquillage et des effets spéciaux, il est ici également monteur en plus d’avoir composé la musique de son film et d’y faire de la figuration. Et si certains pouvaient craindre une œuvre bricolée, voir bâclée, aux vues des conditions et contraintes de tournage ce serait bien mal connaître le bonhomme. Avec son fidèle scénariste Andrea Cavaletto (Xpiation, Hyde’s Scret Nightmare, Doll SyndromeThe Obsessed, …), Christopharo nous offre ici un pur film d’ambiance qui déploie une esthétique soignée et qui plonge ses spectateurs dans une inquiétante étrangeté.Avec The house Guest, Domiziano prend son temps, pose son histoire et ménage ses effets. Il ne verse pas dans le sensationnalisme, mais maîtrise son rythme, laissant le fantastique et l’horreur s’insinuer dans la réalité à mesure que le scénario abat peu à peu ses cartes.

Avec son unique acteur, Daniele Arturi, des dialogues réduits au strict minimum et un nombre limité de décors, le réalisateur parvient à tirer parti de l’aspect minimaliste de son House Guest : il fait naître la peur dans un environnement familier, presque rassurant, où son protagoniste semble comme pris au piège. Un sentiment encore renforcé par cette impression de solitude et d’isolement dû au tournage en plein confinement où les quelques plans en extérieur ne laissent voir que peu de vie.

Un projet définitivement malin où Christopharo et Cavaletto revisitent le bon vieux cliché de la maison hantée, tout en évitant de tomber dans les poncifs du genre, et qui se dote d’un background on ne peut plus intéressant. The House Guest n’est pas sans rappeler, dans sa démarche et son approche, d’autres oeuvres comme Le Locataire et Répulsion de Roman Polanski, ou même Prince des Ténèbres de John Carpenter.

Domiziano nous prouve une fois de plus son savoir-faire technique et artistique, et nous offre un film indéniablement réussi, bien que plus sage que ses précédents métrages. Lui que l’on connait pour l’aspect extrême de son cinéma, fait ici preuve d’un peu plus de retenue. N’y voyons pas là un défaut, au contraire : le ton du film ne se prêtait pas à une déferlante de violence à l’écran qui aurait sans doute gâché l’ambiance froide et inquiétante qui en émane.

Mais que les amateurs de scènes chocs se rassurent, il trouveront tout de même dans The House Guest quelques “sucreries” à même de les satisfaire : un visage couvert de pustules que le protagoniste éclatera avec ses doigts avant de se taillader au coupe-choux, peau qui se met à fondre au contact de l’eau chaude de la douche, couteau planté dans une main… Le réalisateur dissémine des fulgurances gores du plus bel effet et aura même recours à quelques CGI.

The House Guest relève presque du numéro d’équilibriste : tour à tour calme et frénétique, violent et atmosphérique, Domiziano Christopharo maîtrise encore une fois son propos, son ambiance, ainsi que les différents ingrédients de son métrage. Il nous offre un film horrifique et fantastique “homemade” aux qualités visuelles évidentes malgré un budget pourtant dérisoire.
Une très bonne surprise que votre serviteur ne peut que vous conseiller.

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