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Film

Triptychon of Fear

Un couple vivant du trafic de drogue ira jusqu’au meurtre afin de ne pas avoir à payer la marchandise. Le destin va les rattraper quand, après un accident de voiture, ils vont se retrouver aux portes de l’enfer pour y subir les pires tortures et être confrontés à un choix qui questionnera leur amour.
Un homme se réveille dans le grenier d’une maison qu’il ne connaît pas. Il va devoir lutter contre une force maléfique qui semble en avoir 
après lui.
Une femme est poursuivie dans la rue par un individu 
cagoulé. Elle parvient à rentrer chez elle, mais n’est pas sauvée pour autant.

Nouvelle collaboration des réalisateurs El Gore et Cédric Endress, après leur film Isolation en 2015, Triptychon of Fear prend la forme d’une anthologie de 3 courts-métrages. Les amateurs de peloches gores connaissent certainement El Gore via ses précédentes oeuvres The Ghouls Night OutSnuff Tape Anthology, ou Paraphilia. Pour ce Triptychon of Fear, outre Cédric Endress, il a fait appel à des habitués des productions underground ou d’anciens collaborateurs. Nous verrons donc apparaître dans les génériques des courts les noms de Thomas Binder, du compositeur Stephan Ortlepp, et des acteurs Isabelle Fitzgerald et Christian Fryska (qui étaient déjà à l’affiche de ses précédents films).

Ainsi, sur ce Triptychon of Fear, El gore s’occupe de la réalisation des courts-métrages Would You go to hell for me ? et Lo Specchio Di Colore Giallo Dell’ Anima, et Cédric Endress de I Fear. Mais cette anthologie est surtout le fruit d’un travail collectif où tout le monde a porté plusieurs casquettes : les 2 réalisateurs sont aussi scénaristes et s’occupent des maquillages/effets spéciaux, Thomas Binder aide à la réalisation, au montage et officie comme directeur de la photographie sur le premier court, Christian Fryska a co-écrit I Fear, Isabelle Fitzgerald s’occupe de la décoration …Un triptyque de la peur placé sous le signe de l’entraide, donc, mais où chaque segment est totalement indépendant, abordant des thèmes et une esthétique volontairement différents.

Le premier court qui ouvre le bal de ce Triptychon of Fear est donc une réalisation de El Gore.
Would You go to hell for me ? n’est d’ailleurs pas sans rappeler les précédents travaux du bonhomme sur la forme, en plus d’être le segment le plus violent de cette anthologie. L’arrivée de ce couple devant répondre de ses crimes aux portes de l’enfer sera l’occasion pour le réalisateur de nous offrir un peu de gore. D’une durée de 40 minutes, Would You go to hell for me ? est une entrée en matière plutôt interessante mais aurait sans doute gagné à être amputé d’une bonne 10aine de minutes. 
La réalisation de El Gore se montre plutôt efficace malgré le manque évident de budget qui transparait à l’écran : certains décors font un peu dépouillés, la prestation des figurants respire l’amateurisme, et les effets spéciaux ne font pas tous illusion.

Vient ensuite I Fear de Cédric Endress qui délaisse l’horreur un peu brute de son prédécesseur pour une horreur plus psychologique et atmosphérique. Sous couvert du classique thème de la maison hantée I Fear s’avère un court réservant quelques heureuses surprises et qui sait poser son ambiance. Ce segment marque aussi une réelle évolution esthétique à la patine beaucoup plus professionnelle.L’anthologie se termine avec le retour de El Gore pour Lo Specchio Di Colore Giallo Dell’ Anima. Ici le réalisateur nous livre sa déclaration d’amour au giallo et particulièrement à des réalisateurs comme Argento ou Bava. Une histoire courte, sans dialogue, atmosphérique et stylisée en diable avec un final plutôt inattendu. Un fort bel hommage où l’excellente musique de Stephan Ortlepp ne fait encore qu’ajouter à la beauté des images.

Une belle conclusion pour cette sympathique anthologie où la qualité n’a de cesse d’aller crescendo. Il est évident que Lo Specchio Di Colore Giallo Dell’ Anima est le segment le plus abouti, aussi bien techniquement qu’artistiquement, mais les 2 autres ne déméritent pas pour autant. CTriptychon of Fear c’est un “3 salles, 3 ambiances”, sans fil conducteur, mais où chaque histoire parvient à trouver sa place. Un projet, certes, beaucoup plus sage que les précédentes productions de El Gore, mais peut-être aussi plus mature. Si l’on excepte les quelques problèmes de Would You go to hell for me ? ce Triptychon of Fear se montre on ne peut plus plaisant.

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